Dépression : et si votre travail était en cause ?

Alors que nous n’avons jamais eu autant le choix sur la possibilité de mener notre vie comme on l’entend, y compris sur le plan professionnel, la dépression associée au travail n’a jamais été aussi présente qu’aujourd’hui en France.

Or bien que cela puisse paraître paradoxal, cette situation ne l’est au final pas tant que ça. Nous allons voir en effet dans cet article que si le travail peut représenter une formidable source de fierté et de satisfaction, il peut aussi générer des émotions négatives comme le regret et l’amertume.

C’est pourquoi nous souhaitions vous donner ici nos meilleurs conseils pour prendre conscience de ce danger et de prévenir la dépression que pourrait générer une activité professionnelle inadéquate.

1. Votre travail est-il en accord avec vos valeurs ?

Une notion capitale à connaître lorsque l’on souhaite savoir si notre métier actuel est réellement fait pour nous est celle de valeur. Les valeurs sont en effet ce qui nous définit, elles représentent nos aspirations les plus profondes. Elles regroupent ainsi des notions comme l’amour, la liberté ou encore le succès.

C’est pourquoi il est fondamental de connaître les valeurs ayant le plus d’importance à vos yeux pour s’assurer qu’elles soient en adéquation avec votre travail.

Si par exemple vous valorisez par-dessus tout la notion de liberté, il est clair qu’un poste où vous votre prise de décision sera limitée et où vous devrez constamment rendre compte à votre hiérarchie ira totalement à l’encontre de votre personnalité. Persister à travailler dans de telles conditions ne vous mènerait qu’à une seule chose : renoncer à votre valeur la plus importante.

Or ne pas vivre en adéquation avec ses aspirations profondes est sans doute l’un des moyens les plus directs pour tomber… en dépression.

2. Définissez vos qualités

Bien que toute compétence puisse s’acquérir avec de l’entrainement et de la détermination, il n’en demeure pas moins que nous naissons tous avec des prédispositions ainsi que des faiblesses qui nous sont propres.

Dans son livre « Le pouvoir de la confiance en soi », l’auteur Brian Tracy classifie ainsi les différentes tâches que nous pourrions à être amenés à réaliser au travail en 4 catégories :

  1. Celles difficile à faire et difficile à apprendre
  2. Les tâches facile à apprendre et difficile à faire
  3. Celles facile à faire et difficile à apprendre
  4. Et les tâches facile à faire et facile à apprendre

Cette classification permet ainsi de mettre en lumière le fait que nous sommes naturellement doués pour certaines activités et pas du tout pour d’autres. Et c’est tout à fait normal !

Ce qui l’est moins cependant, c’est de s’acharner à consacrer son temps et son énergie à réaliser des tâches dans lesquelles nous ne sommes pas bons ! L’un des principaux besoins de l’être humain n’est autre que l’accomplissement personnel. Or pour atteindre ce dernier, il est indispensable d’être récompensé pour ses efforts et d’obtenir des résultats à la hauteur de notre espérance. Mais comment peut-on y parvenir si on se focalise sur ses faiblesses plutôt que sur ses forces ?

C’est pourquoi le choix d’un métier devra se baser non seulement sur ses valeurs, mais aussi sur ses aptitudes naturelles, notamment en optant pour des activités de type 3 et 4.

3. Vivre de sa passion ?

A une époque où le succès et le mode de vie idéale sont constamment relayés sur les réseaux sociaux, il peut être tentant de vouloir faire le grand saut et vivre de sa passion. Mais est-ce réellement ce que vous souhaitez ?

Car il faut bien se rappeler que les gens ne vous montrent que ce qu’ils veulent bien vous montrer sur ce genre de plateformes. Tout n’est pas toujours rose ! Ainsi, on ne se rend pas toujours compte que ce que l’on pense savoir d’un métier ou d’une activité professionnelle ne constitue pas toujours la réalité.

L’exemple l’activité de coach sportif à domicile :

Il s’agit d’un métier particulièrement à la mode qui fait rêver ou tout du moins envie à beaucoup de personnes cherchant à se lancer dans le domaine du sport. On se dira par exemple que cela doit être bien payé au vue des tarifs affichés par la plupart des coachs indépendants, que l’on va s’éclater à faire faire du sport aux autres ou encore que l’on sera son propre patron.

Le problème c’est que toutes ces caractéristiques ne sont qu’une facette du métier de coach indépendant. Il ne faut pas oublier le marketing (sans quoi on ne trouve pas de clients), la comptabilité ou encore la prospection, qui constituent malgré tout une partie importante du métier.

Sans compter la gestion des désistements, les déplacements, l’amplitude horaire qui pourra vous amener à commencer très tôt pour finir tardivement. Et bien sûr le fait qu’être son propre patron ne vous apporte aucune sécurité financière en cas d’échec.

Alors évidemment, le métier de coach sportif indépendant ne se résume pas à ça, bien au contraire. Mais je voulais illustrer le fait que l’on avait toujours tendance à idéaliser un métier sans toujours prendre le temps de se renseigner au préalable.

Ainsi, vivre de sa passion peut être une chose formidable si vous êtes sûr que cela vous amènera à faire des activités en accord avec vos valeurs, pour lesquelles vous êtes doué et surtout, que vous aimerez.

Maintenant que nous avons vu comment déterminer si un métier pourrait nous apporter l’accomplissement personnel et donc le bien-être que nous recherchons, il est de temps de s’intéresser aux éléments qui pourraient malgré tout nous mener à la dépression en dépit d’une activité adéquat.

4. Le manque de connaissances

Même s’il nous arrive bien souvent de nier cette possibilité (par fierté ou peur d’être moqué), le manque de connaissances dans un domaine peut bien souvent mener à la dépression, et ce même dans un métier que nous aimons pourtant.

En reprenant l’exemple du coach indépendant, on pourrait imaginer que vous êtes un excellent éducateur sportif, parfaitement à l’aise socialement et très compétent d’un point de vue technique. Par contre, il se trouve que vous n’avez aucune expérience dans le domaine de la vente et que c’est même quelque chose qui vous répugne

Résultat ? Vous n’arrivez pas à vendre votre coaching bien que vous soyez un bon professionnel et vous finissez par désespérer à force de ne pas trouver de clients.

Mais cela pourrait s’appliquer au final à n’importe quelle activité. La finalité reste que le manque de certaines connaissances peut rapidement mener à un sentiment d’échec et une tendance à se déprécier si l’on ne fait rien pour y remédier. Rappelez-vous : l’accomplissement personnel et donc le sentiment de réussite constitue l’un des besoins fondamentaux de l’homme !

Alors un conseil : n’hésitez pas à vous former lorsque cela devient nécessaire !

5. Attention à l’investissement personnel !

Il est parfois tentant de s’investir à fond dans un travail qui nous passionne. Cela est tout à fait compréhensible au fond : si on adore travailler, pourquoi s’arrêter ? Le problème est que nous n’avons pas toujours conscience que ce genre de comportement est souvent à double tranchant.

En se focalisant uniquement sur le travail, on peut par exemple en venir à négliger sa famille, sa vie sociale ou même sa santé. Car si vous avez déjà expérimenté cette sensation de s’investir corps et âme dans une activité, vous savez à quel point on peut rapidement se sentir déconnecté de ses propres sensations corporelles.

C’est d’ailleurs une situation sur laquelle nous avons pu échanger avec beaucoup de clients : certains en étaient venus à prendre beaucoup de poids s’en réellement s’en rendre compte, d’autres à s’isoler complètement de leur entourage.

Et sur le coup, ils ne prenaient même pas conscience de ce qu’il leur arrivait, parce qu’ils étaient trop absorbés par leur travail. Mais lorsque tout à coup, tout s’effondre autour de vous et que vous prenez subitement conscience de l’ampleur des dégâts, le réveil est brutal.

C’est pourquoi si s’investir dans une activité est une qualité essentielle pour se montrer compétent et s’accomplir professionnellement, cela peut malgré tout se révéler être un comportement possiblement nocif pour votre bien être et donc mener à la dépression.

Vous devez donc définir des limites claires qui vous permettront de séparer vie privée et vie professionnelle pour la seconde ne vienne pas empiéter sur la première.

Conclusion

La prévalence croissante de la dépression liée au travail peut donc s’expliquer curieusement par les trop nombreuses possibilités dont nous disposons aujourd’hui sur le plan professionnel.

Cela est dû principalement au fait que nous avons tendance à choisir un métier en nous basant sur ce que nous imaginons de ce dernier, plutôt ce qu’il est réellement, nous amenant ainsi à faire des activités potentiellement en désaccord avec nos valeurs, pour lesquelles nous ne sommes pas doués ou que nous n’aimons tout simplement pas.

De plus, l’évolution constante du monde de travail peut également nous amener à devenir rapidement dépassés en termes de connaissances et/ou à demander une implication toujours plus importante de sa personne. Il devient alors facile de se faire happer par une activité qui ne nous mènera au final… qu’à une possible dépression.

C’est pourquoi rester ouvert à l’apprentissage et imposer une limite claire entre vie personnelle et travail constituera des remparts indispensables pour protéger votre bien-être !


Références :

  • Maître de votre temps, maître de votre vie, de Brian Tracy
  • L’équation du miracle, de Hal Elrod
  • Le pouvoir de la confiance en soi, de Brian Tracy